PAROLES D'AMOUREUX DU VOYAGE : NATACHA BACO, CREATRICE DE LA MARQUE BY NATACHA BACO


Natacha Baco lors de vacances familiales à Cannes

Parce que les possibilités d'envisager les voyages sont infinies,

Parce qu'être un(e) "traveladdict" est une dépendance,  non  répréhensible pénalement, qui, au contraire, nous enrichit,

Parce que de la découverte d'une même destination, chaque voyageur ressent  et garde en mémoire des émotions ainsi que des souvenirs qui lui sont propres, lesquels sont marqués par son expérience et son histoire personnelles,

Parce que plusieurs avis valent toujours mieux qu'un seul,

Parce que tout simplement l'essence du JPV demeure, depuis l'origine, le partage,

Donner la parole, sur le blog, à des amoureux du voyage, m'est dès lors apparu comme une évidence.


   Ceux qui me connaissent,  savent tout  l’intérêt que je porte, depuis  plusieurs années, à la mode, moderne, qui tire son inspiration des richesses de l'Afrique.


Qu'elle soit l'oeuvre de talentueux créateurs issus du continent africain ou celle de ceux, peu important leurs origines, mettant en valeur la multitude de tissus qui lui sont intrinsèquement propres, bogolan, tie and dye, kente, pagne tissés, ou qu'elle a fini par adopter, à l'instar des pagnes wax qui sont fabriqués à l'origine au Pays Bas.

   Si cette Mode made in,  with  ou encore linked to Africa est aujourd'hui sous les feux des projecteurs,  grâce notamment à l'émergence de nombreux jeunes designers qui la modernisent, de grandes marques qui ont produit des collections mettant à l'honneur le wax  et plusieurs fashions week à travers le monde qui la promeuvent, il n'en a pas toujours ainsi.


Je me souviens encore de l'étonnement voire de l'incompréhension que suscitaient, au début des années 2000, mes tenues dites "africaines" ( en pagne, toujours très colorées et atypiques) qu'il m'arrivait assez souvent de porter pour me rendre à mes cours d’hypokhâgne puis à ceux de la faculté de droit.

    En dépit des nombreux regards interrogateurs, des questionnements  ainsi que des affirmations selon lesquelles je devais réserver ces tenues à des événements privés, j'ai persisté dans mes choix (considérés comme des errements pour certains) car j'étais heureuse de porter des vêtements réalisés à partir de tissus venant de chez moi.

Une façon, certainement, d'assumer avec fierté mes origines alors que je venais de démarrer une nouvelle vie à Paris.

   Pourtant cela représentait un virage à 360 ° degrés pour moi qui, quasiment jusqu'à la fin du lycée,  rechignait à porter ces tenues qui, selon moi,  me donnaient un air gaou (en nouchi : argot ivoirien, cela pourrait être traduit par non stylé).

Il est vrai que les modèles, dont l'inspiration semblait tirée d'une époque archaïque, proposés par les couturiers n'avaient rien de très excitants pour la jeune adolescente que j'étais alors.


      C'est donc à Souley, un  tailleur (comme on les appelle à Abidjan), découvert alors que j'étais alors en 1 ere et dont l'atelier se trouvait à quelques encablures du lycée français Jean Mermoz d'Abidjan  où j'étais inscrite, que je dois mon amour désormais infini pour les tissus de mon Afrique.

Avec lui, j'ai pris conscience de la possibilité d'allier tissu "traditionnel" et coupe "occidentale" pour créer un vêtement, reflet amélioré des croquis que je dessinais avec lui,  qui soit suffisamment moderne et "jeune's" pour que je puisse enfin porter dignement du wax.

Modèles que je n'ai d'ailleurs pas hésiter à emporter avec moi dans mes valises et à dégainer dès que l'occasion se présentait lorsqu'après l'obtention de mon baccalauréat je me suis installée à Paris.

   Durant la décennie qui a suivi, mon réapprovisionnement en tenues en wax, chic, originales et modernes, s'est fait au gré de mes vacances sur le continent africain, durant lesquelles je me faisais coudre sur mesure de nouveaux modèles, d'achats effectués sur des online store européens ou de commandes personnalisées passées par mail directement adressés  aux créateurs pour lesquels j'avais eu un coup de cœur.

Je me satisfaisais de ces procédés même si je devais me montrer patiente, parfois durant des semaines, avant de recevoir l'objet de mes désirs.

    A cela s'ajoutait l'inquiétude de découvrir, in fine, si les mesures que j'avais dû communiquer pour la confection, après moultes contorsions, s'avéraient être les bonnes et si le vêtement, entièrement réalisé à distance, tomberait,  ou pas, sur moi comme un gant.

Heureusement, j'ai eu la chance d'avoir plus de bonnes que de mauvaises surprises :)

    Reste que pour l'amoureuse du pagne que j'étais devenue je n'avais pas d'autres choix que de procéder ainsi, n'ayant pas encore trouvé THE designer parisien que je recherchais.

Mais ça c'était avant.

   Avant que je ne découvre, il y a presque vingt mois, au détour d'un article publié par Melocy Sémédo, la rédactrice du blog  Mbem Di Fora, l'univers de la marque By Natacha Baco.

Autant vous le dire tout de suite : non seulement le coup de cœur pour cette dernière a été immédiat mais il perdure toujours ( comme en témoignent les commandes que j'ai pu passer depuis presque deux ans).

   En premier lieu parce  que les créations By Natacha Baco (à la signature aisément reconnaissable),  faites sur mesure et aux finitions impeccables, subliment, de façon moderne et originale, le pagne wax  mais pas seulement. 

 Du liberty, de la broderie anglaise, du bogolan, et d'autres matières peuvent être travaillées à la demande ou l'ont déjà été dans de précédentes collections.

Ensuite parce que j'ai été séduite par le parcours de Natacha Baco, la créatrice de la marque éponyme.

   En effet, cette ancienne commerciale,  férue depuis toujours de mode et de design, a décidé de poursuivre ses rêves en créant, en 2008, de façon autodidacte et après avoir seulement suivi une courte formation de 6 mois en tant que modéliste, tout d'abord la marque L'Initiée puis, en 2013, la marque By Natacha Baco qui en est la continuité.

Son pari audacieux est, à mon sens, en passe, si ce n'est pas déjà le cas, d'être gagné tant ses collections,  inspirées de son imaginaire, son quotidien, son environnement ainsi que de ses voyages, séduisent  un public chaque jour croissant  !
    Si, en effet, vous vous intéressez à la mode,  êtes amoureux du wax et suivez ce qui se passe sur  les réseaux sociaux (Facebook et Instagram notamment) vous devez sans doute déjà savoir que la marque By Natacha Baco  fait le buzz depuis plusieurs mois  !

Communication maîtrisée,  lookbook d'une puissance visuelle à tenter n'importe quel saint, parutions sur des sites de référence telles que le Fashion Bomb Daily ou le Huffington Post et superbes blogueuses, à l'instar notamment de Fatou N'Diaye du blog Blackbeautybag et Mélocy Sémédo( dont je vous parlais quelques lignes plus haut) donnant vie, avec brio, à ses tenues.

   C'est d'ailleurs en hommage à toutes ces femmes qui portent ses vêtements,  l'inspirent ou la soutiennent depuis le début de l'aventure que Natacha Baco a décidé de nommer sa dernière collection, disponible depuis hier soir sur son site, Muse.

Un bien bel hommage, auquel je ne m'attendais pas en ce qui me concerne, pour lequel je la remercie infiniment ! (pour découvrir pourquoi il vous suffit d'aller jeter un œil aux pièces de Muse)

Aujourd'hui, pour notre nouvel opus de Paroles d'Amoureux du Voyage, Natacha Baco a bien voulu lever le voile sur un pan de son intimité en partageant avec les lecteurs du JPV sa perception du voyage mais bien d'autres choses encore.


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Que t' évoque la notion de voyage ?


   Le voyage est pour moi synonyme de richesse et de liberté

Richesse car il permet aussi bien de
découvrir des choses dont on était jusque là ignorant que de se nourrir des autres.


Liberté dans la mesure où il nous mène où bon nous semble.

Que recherches tu lorsque tu parcours un blog de voyage?


Je suis en quête d'évasion, de beauté, de découvertes mais aussi de partage.

Comment définis tu le Journal d'un Pigeon Voyageur en deux ou trois adjectifs ?

Un blog généreux, un blog où se ressent l'envie de partage et un blog sincère.

Des adjectifs qui représentent, à mon sens, la personne qui se
cache derrière le JPV
.




   Le JPV t a t il donné envie de découvrir une destination déjà évoquée sur le blog ? Si oui, laquelle et pourquoi ?



Le Rwanda sans hésiter !

 Grâce à cet article j'ai, en effet, découvert que ce pays ne saurait uniquement se résumer au génocide.

 Cette lecture m'a touchée et m'a vraiment donnée
envie de m'y envoler.


Pourquoi avoir choisi cette photo pour illustrer l'interview ?

     Tout simplement parce qu'elle est un souvenir de mes dernières vacances, en famille, à
Cannes.
Raconte moi ton plus beau souvenir de voyage.

Un retour à Sibiti, le village dont est originaire ma mère, au Congo. 

Un voyage durant lequel j'ai pris plaisir à redécouvrir l'univers de mon enfance : la verdure, les odeurs, le sable rouge.....

Il ne faut pas grand chose finalement pour être heureux !
Quelle est ta travel list idéale et pourquoi ce choix de destinations ?

Elle est assez éclectique :

La Tanzanie et la Namibie pour la beauté de leurs paysages.


Le Brésil pour l'ambiance caliente et festive émanant de la salsa, du carnaval, et bien d'autres fêtes encore mais également pour l'Amazonie.

Enfin le Japon, pour sa fascinante culture à laquelle je suis sensible.



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Merci Natacha Baco d'avoir accepté, malgré ton planning chargé de ces derniers jours ( dû au lancement, alors imminent, de ta dernière collection), de répondre à cette interview.

Chers lecteurs, ne manquez pas à présent d'aller découvrir l'univers de By Natacha Baco, cette jolie marque qui,  j'en suis certaine, vous séduira, sur son site web ainsi que les différents réseaux sociaux (Facebook et Instagram notamment) où  elle est présente.

Et pour ceux qui n'ont pas encore lu le tout premier article du JPV, consacré au Rwanda, dont parle Natacha Baco dans cette interview, vous savez ce qu'il vous reste à faire :)

A très vite pour découvrir un (e) autre amoureux du voyage!  


 Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article. 

Si si n'ayez pas peur :)

     Pour laisser vos commentaires c'est donc, un peu plus bas, juste après le logo du Journal d'un Pigeon Voyageur et le libellé de l'article.

Alors à vos plumes !

NB: Il vous faudra prouver que vous n'êtes pas un "ordinateur" pour voir votre commentaire 


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